Le HHC interdit en France depuis le 13 juin !

Le HHC, dérivé de synthèse du cannabis, a connu un succès retentissant sur le marché français depuis près d’un an. La substance était appréciée par les consommateurs pour ses effets similaires à la molécule de THC. Les controverses ont d’ailleurs été nombreuses. Or une zone d’ombre entourait sa commercialisation. Les directives sont désormais claires : les produits à base d’hexahydrocannabinol (HHC) sont interdits à la vente et à la consommation en France depuis le 13 juin 2023.

Le HHC classé sur la liste des stupéfiants

La commercialisation de la substance faisait polémique depuis plusieurs semaines. Jusqu’à présent, l’hexahydrocannabinol n’était pas classé sur la liste des stupéfiants en France, ni interdit en tant que tel. En matière de loi, tout ce qui n’est pas interdit est potentiellement autorisé. Le HHC restait donc dans une zone d’ombre, permettant ainsi sa commercialisation, tout du moins jusqu’à ce que les produits à base de HHC fassent l’objet d’une régulation de l’Etat.

C’est chose faite ! Dans un récent communiqué, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé : « Nous avons décidé d’inscrire l’hexahydrocannabinol (HHC) et deux de ses dérivés, le HHC-acétate (HHCO) et l’hexahydrocannabiphorol (HHCP) sur la liste des produits stupéfiants. Ainsi, leur production, leur vente et leur usage notamment, sont interdits en France à partir du 13 juin 2023 ». Par conséquent les produits à base de HHC sont désormais interdits en France.

Pour information, l’article L. 3421-1 du Code la santé publique punit d’un an d’emprisonnement et de 3750 euros d’amende l’usage illicite de l’une des substances ou plantes classées comme stupéfiant. Le transport, la détention, l’offre, la cession, l’acquisition ou l’emploi illicites de stupéfiants sont punis de dix ans d’emprisonnement et de 7 500 000 euros d’amende (article 222-37 du Code pénal).

Pourquoi interdire cette molécule ?

L’accès à la molécule en vente libre a fait l’objet de nombreux débats pour la simple raison que le HHC induit des effets psychotropes similaires au THC. Si les témoignages des consommateurs estiment que les effets du HHC sont plus doux, les effets psychotropes sont tout de même notables. Son absorption permet une production de dopamine, aussi appelée hormone du bonheur. Il provoque ainsi un sentiment de sérénité et une relaxation musculaire. Plus largement, il produit un effet antistress, il constitue aussi un puissant analgésique contre les douleurs.

Or la molécule de HHC peut être source d’effets secondaires. Nous réagissons tous de manière différente aux cannabinoïdes, mais dans certains cas, on peut constater les effets suivants : une certaine désinhibition, une diminution de l’état de conscience, une somnolence, un sentiment de paranoïa, de la tachycardie. La question sur le risque d’accoutumance et de dépendance se pose également. Le HHC est un produit puissant. Les études menées sur la substance sont encore trop peu nombreuses. C’est pourquoi elle fait l’objet aujourdhui d’une interdiction, appliquant le principe de précaution.

Quand une molécule en cache une autre

Le chanvre est une plante ancestrale cultivée depuis des millénaires dans le monde entier. Elle fait l’objet de nombreuses recherches depuis quelques décennies. Les bienfaits sur notre santé de certains cannabinoïdes comme le CBD sont aujourd’hui reconnus. Mais le cannabis n’a pas fini de nous livrer ses secrets. Les molécules présentes dans cette plante sont nombreuses. Les chercheurs en ont découvert plus d’une centaine. C’est pourquoi au fil des découvertes, nous voyons apparaître sur le marché de nouvelles substances. A quelle molécule le HHC va-t-il donner sa place ? Réponse dans notre blog…